Vincent Michel, professeur en histoire de l’art et archéologie de l'Antiquité classique d'Orient et directeur du laboratoire Herma (Hellénisation et romanisation dans le monde antique) de l’université de Poitiers, est à l’initiative de cette première exposition en France qui dénonce le trafic d'antiquités dans les zones de conflit. Le Musée du Louvre expose, jusqu'au 13 décembre prochain, des objets saisis en France entre 2012 et 2016.

C’est la première fois que sont exposés en France des biens culturels saisis par la douane et encore sous scellés. Cette présentation exceptionnelle vise à sensibiliser le public à la problématique du trafic illicite international de biens culturels volés ou pillés.

L’université de Poitiers au cœur de la sensibilisation du public au trafic illicite de biens culturels

Crédit photo : Douane Française

Vincent Michel est commissaire de l’exposition avec Ludovic Laugier, conservateur au département des Antiquités grecques étrusques et romaines, il est internationalement reconnu pour son expertise en matière de lutte contre le trafic illicites des biens archéologiques, d’identification d’œuvres volées et pillés provenant de Libye et du Proche-Orient et de protection du patrimoine culturel.

« À travers cette exposition, nous attirons l’attention tant du public, acheteur et vendeur, que des acteurs français et étrangers de la culture et du patrimoine, de la justice, de la douane, de la police, de la gendarmerie du fléau que représente le trafic illicite des biens archéologiques, en particulier issus de zones de conflits. Par cette exposition, il s’agit de rendre invendables les objets menacés de pillage et volés, de sensibiliser tous les acteurs notamment ceux du marché de l’art. Sensibiliser et réprimer : outre la perte patrimoniale, une antiquité peut également cacher une infraction, n’en soyons pas complice ! » nous explique Vincent Michel.

« C’est donc bien un combat global qui nécessite aussi (et surtout) la mobilisation de la communauté universitaire, tant étudiants que chercheurs confirmés, dans la veille documentaire, dans l’inventaire d’objets menacés, dans l’analyse des trafics et de leur évolution, dans la mobilisation des nouvelles technologies permettant repérer les objets suspects. C’est un défi que nous devons tous relever », précise Vincent Michel.

Cette exposition a bénéficié de l’autorisation du Ministère de la Justice, de la collaboration du Service des Musées de France, de la douane française et de l’aide de l’UNESCO (convention de 1970), de l’Office central de lutte contre le trafic illicite des biens culturels (OCBC), d’Interpol et de l’Organisation mondiale des douanes (OMD) mais d’ICONEM et du fonds ALIPH.

À voir jusqu’au 13 décembre 2021, salle 172, Aile Denon niveau -1 au musée du Louvre

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