C’est la première fois que sont exposés en France des biens culturels saisis par la douane et encore sous scellés. Cette présentation exceptionnelle vise à sensibiliser le public à la problématique du trafic illicite international de biens culturels volés ou pillés.
Crédit photo : Douane Française
Vincent Michel est commissaire de l’exposition avec Ludovic Laugier, conservateur au département des Antiquités grecques étrusques et romaines, il est internationalement reconnu pour son expertise en matière de lutte contre le trafic illicites des biens archéologiques, d’identification d’œuvres volées et pillés provenant de Libye et du Proche-Orient et de protection du patrimoine culturel.
« À travers cette exposition, nous attirons l’attention tant du public, acheteur et vendeur, que des acteurs français et étrangers de la culture et du patrimoine, de la justice, de la douane, de la police, de la gendarmerie du fléau que représente le trafic illicite des biens archéologiques, en particulier issus de zones de conflits. Par cette exposition, il s’agit de rendre invendables les objets menacés de pillage et volés, de sensibiliser tous les acteurs notamment ceux du marché de l’art. Sensibiliser et réprimer : outre la perte patrimoniale, une antiquité peut également cacher une infraction, n’en soyons pas complice ! » nous explique Vincent Michel.
« C’est donc bien un combat global qui nécessite aussi (et surtout) la mobilisation de la communauté universitaire, tant étudiants que chercheurs confirmés, dans la veille documentaire, dans l’inventaire d’objets menacés, dans l’analyse des trafics et de leur évolution, dans la mobilisation des nouvelles technologies permettant repérer les objets suspects. C’est un défi que nous devons tous relever », précise Vincent Michel.
Cette exposition a bénéficié de l’autorisation du Ministère de la Justice, de la collaboration du Service des Musées de France, de la douane française et de l’aide de l’UNESCO (convention de 1970), de l’Office central de lutte contre le trafic illicite des biens culturels (OCBC), d’Interpol et de l’Organisation mondiale des douanes (OMD) mais d’ICONEM et du fonds ALIPH.
À voir jusqu’au 13 décembre 2021, salle 172, Aile Denon niveau -1 au musée du Louvre
Informations complémentaires
Pour aller plus loin :
- Retrouvez l’entrevue avec Vincent Michel et découvrez son parcours
- Le site de l’exposition du Louvre
- Une vidéo de la douane qui présente l’exposition
- Retrouvez les 4 colloques et journées d’étude organisés au laboratoire HeRMA depuis 2016
- 17 décembre 2020 : Journée d’étude : Trafic illicite des biens culturels et nouvelles technologies
- 21-22 mars 2019 : Colloque : La lutte contre le trafic illicite de biens culturels. Un défi pour le monde méditerranéen
- 6 avril 2018 : Journée d’étude : « la lutte contre le trafic illicite des biens culturels. Patrimoine, enquête, droit et justice : actions interdisciplinaires concertées »
- 31 mars 2016 : Journée d’études » Le patrimoine archéologique et culturel dans les pays en conflit : une crise iconoclaste des temps modernes ? »