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Jeanne est actuellement étudiante en master 2 d’Intelligence économique à l’université de Poitiers. L’année dernière, elle a décidé de réaliser une césure pour vivre une expérience de mobilité internationale. Elle a commencé cette parenthèse par un stage additionnel à Paris, qui lui a permis d’économiser un peu d’argent. Jeanne a ensuite entrepris un tour d’Europe en train grâce au Pass Interrail, parcourant pendant deux mois 14 pays. Et enfin, elle a participé à deux projets Erasmus+ : l’un à Tallinn, en Estonie, et l’autre à Cagliari, en Italie.
Qu’est-ce qui t’a motivée à faire une année de césure à l’étranger ?
Depuis la licence, j’ai toujours rêvé de faire une mobilité internationale avec Erasmus, en Europe ou en Amérique Latine, mais la période Covid a perturbé mes plans… Le rêve de partir sur une longue période m’est cependant resté et pour moi la césure constituait le meilleur compromis pour partir sur une longue période, tout en gardant mon statut d’étudiante. C’est un système qui m’a permis d’avoir une grande liberté d’organisation. En plus de ça, j’ai eu la chance d’être très bien accompagnée par l’administration de l’IAE et de l’Université de Poitiers. Donc avec toutes les conditions réunies, je me suis lancée !
Quelles démarches administratives as-tu dû accomplir avant de partir ?
Lorsqu’on postule à un dispositif de césure, il y a toujours une part d’administratif à prendre en compte, surtout lorsqu’on décide de partir à l’étranger. Il faut d’abord monter un dossier présentant le projet de césure avec un rétroplanning et un budget réaliste. Que l’on soit boursier ou non, il est nécessaire de justifier ses ressources pour financer ses projets. Personnellement, j’ai financé ces voyages par mes propres moyens, à la suite de différents stages et jobs réalisés. J’avais également prévu un budget risque et une assurance de rapatriement (comprise dans mon contrat d’assurance universitaire) au cas où j’aurais dû rentrer en urgence. Etant donné que je suis partie exclusivement dans des pays membres de l’Union Européenne, ma simple pièce d’identité me suffisait amplement pour voyager d’un pays à l’autre.
Combien de pays et de villes as-tu visités avec le Pass Interrail, et comment as-tu choisi ton itinéraire ?
J’ai visité 14 pays et plus d’une vingtaine de villes européennes ! J’avais en tête de faire quatre excursions : le lac de Bled en Slovénie, les lacs de Plitvice en Croatie, Auschwitz en Pologne et Abisko en Suède. Une fois ces excursions planifiées, j’ai décidé de passer par de nombreuses villes et capitales que je n’avais encore jamais visitées en Europe, à l’exception de Bruxelles.
Quels étaient les indispensables que tu avais avec toi pour ce voyage ?
Je suis partie avec des équipements sommaires, à savoir cinq tenues pouvant s’adapter à tous les climats, une trousse de toilette, une bonne paire de baskets, un couteau suisse, mes papiers d’identité, quelques documents imprimés tels que mes billets de train supplémentaires, mes billets pour les excursions et les documents importants, une clé USB et ma pièce d’identité. On associe beaucoup l’Interrail au backpacking, mais si vous passez toutes vos nuits en auberges de jeunesse, la valise fait aussi très bien l’affaire.
Quel a été ton plus beau trajet en train et pourquoi ?
Je dirais que c’est le trajet de retour entre Abisko et Stockholm. J’ai aperçu une petite aurore boréale depuis la fenêtre. Parfois le voyage réserve de belles surprises.
Comment as-tu découvert ces opportunités Erasmus+ en Estonie et en Italie ?
Je cherchais à partir en mobilité sur une courte période (1 à 2 mois maximum) et c’est en fouillant sur Internet et sur Instagram que j’ai découvert ces projets européens. Je me suis donc inscrite pour certains projets. Par chance, j’ai été sélectionnée dans ces deux destinations. Je suis donc partie !
Qu’as-tu appris de ces expériences en termes de compétences et de rencontres ?
J’ai appris que j’étais plus sociable qu’il n’y paraît ! Je me suis moi-même surprise à échanger avec des personnes d’autres horizons sur une grande variété de sujets. Dans ce contexte, les gens sont ouverts d’esprit et ont envie de parler avec toi, puis inversement… C’est ce côté empathique qui m’a beaucoup marquée.
Quel était ton niveau d’anglais avant de partir, et as-tu constaté une amélioration ?
Avant de partir, je dirais que j’avais un niveau intermédiaire (B1). Le fait de parler anglais tous les jours m’a permis d’améliorer considérablement mon niveau d’anglais. Au retour, je pensais tout en anglais et j’avais une soif de repartir pour le pratiquer davantage. Aujourd’hui, je peux dire que j’ai un niveau global avancé (B2), et je le parle couramment avec d’autres étrangers sans trop de difficulté.
Si c’était à refaire, changerais-tu quelque chose dans ton parcours de césure ?
Je pense que je ne changerais strictement rien à cette année de césure. Je suis partie sans attente précise, et le fait d’avoir fait des rencontres extraordinaires dans un contexte international a rendu cette période magique. Je n’ai qu’une hâte, c’est de repartir !
Est-ce que cette année de césure a changé ta manière d’aborder tes études et ton avenir professionnel ?
Totalement ! D’abord j’ai pris le temps de me questionner sur ce que je voulais réellement faire en master 2 et même après, et je ne regrette pas mon choix de changement de formation en cours de route. Ça m’a permis d’arriver plus sereinement en cours avec plus de maturité je dirais. Mais surtout, ça m’a ouvert le champ des possibles sur le volet international, où l’anglais et la mobilité constituent désormais un réel atout pour le monde du travail.
Merci Jeanne pour ton témoignage !
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