Le conseil d’administration de l’université de Poitiers a adopté le 22 décembre 2023 un plan d’action pluriannuel 2024-2026 pour l’égalité femmes-hommes et la lutte contre toutes les discriminations.
Au-delà de la simple obligation réglementaire (article 80 de la loi de transformation publique du 6 août 2019), ce plan répond aux engagements de l’établissement pour une université responsable et durable. L’université de Poitiers se doit de mettre en œuvre dans ses propres pratiques et son organisation les valeurs d’égalité et de lutte contre les discriminations qu’elle promeut.

À partir de l’état des lieux des inégalités professionnelles à l’université, le plan définit les axes de travail pour améliorer la qualité de vie au travail et la situation professionnelle des femmes dans les déroulés de carrière, et favoriser la mixité des filières, en lien avec les orientations ministérielles :

  • les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes
  • l’égal accès des femmes et des hommes aux corps et emplois de la fonction publique
  • l’articulation entre l’activité professionnelle et la vie personnelle et familiale
  • la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, le harcèlement moral et les discriminations

Les pistes de réflexion sont appelées à se décliner en actions concrètes en faveur de l’égalité professionnelle sous ses différents aspects. Ce plan d’action a vocation à être développé et enrichi au fur et à mesure des actions menées, et à être prolongé dans la durée en tenant compte des priorités et orientations qui seront définies.

Plan d’action égalité 2024-2026

Un état des lieux qui témoigne d’inégalités structurelles

Quelques données chiffrées (données de 202) de la situation professionnelle des femmes à l’université de Poitiers.

Population des titulaires BIATSS
63% de femmes, toutes catégories et tous corps confondus.

Répartition selon les catégories :

  • C : 75% de femmes
  • B : 62% de femmes
  • A : 45% de femmes

On constate un fort taux de féminisation pour le personnel BIATSS, mais une présence des femmes qui diminue plus on monte dans la hiérarchie.

Population des titulaires enseignantes-chercheuses
44% de femmes MCF / MCPH (MCPH : maitresse de conférences praticienne hospitalière) ; et seulement 26% de femmes PU / PUPH (un peu plus d’une femme pour 4 hommes PU)

Répartition par genre parmi les MCF titulaires de l’habilitation à diriger des recherches (HDR) : 36% de femmes, 64% d’hommes.

Index égalité

La loi n°2023-623 du 19 juillet 2023 visant à renforcer l’accès des femmes aux responsabilités dans la fonction publique pour ce qui concerne les administrations de l’Etat et ses établissements publics, prévoit la publication d’un index égalité professionnelle.

Suivant le décret d’application n° 2023-1137 du 5 décembre 2023, l’index égalité de l’université de Poitiers pour l’année civile 2023 est de 87 points sur 100.

Cet index prend en compte trois indicateurs :

40/40

Écart global de rémunération entre les femmes et les hommes, pour les fonctionnaires, calculé à partir de la moyenne de la rémunération des femmes comparée à celle des hommes, à corps, grade et échelon équivalents

39/40

Écart global de rémunération entre les femmes et les hommes, pour les agents contractuels, calculé à partir de la moyenne de la rémunération des femmes comparée à celle des hommes, à catégorie hiérarchique équivalente

8/20

3 femmes sur 10

Nombre d’agents publics du sexe sous-représenté parmi les dix agents publics ayant perçu les plus hautes rémunérations

L’index égalité obtient un score de 87/100 en 2023, contre 81/100 en 2022.

« Suivi-index » :

2022 2023
Écart global de rémunération entre les femmes et les hommes pour les fonctionnaires 39/40 40/40
Écart global de rémunération entre les femmes et les hommes, pour les agents contractuels 38/40 39/40
Nombre de femmes parmi les dix agents publics ayant perçu les plus hautes rémunérations 04/20 08/20
Score index égalité 81/100 87/100

 

Neutralisation des différents effets sur l’écart de rémunération

L’index propose une lecture différente de celle du rapport social unique de l’université avec la neutralisation des différents effets (ségrégation des corps, démographique, etc.). Il conserve seulement l’effet temps partiel.

Le RSU 2023 fait état d’un écart de rémunération de 888€ entre les femmes et les hommes, tous corps, grade et échelon confondus sur l’ensemble de la communauté des personnels de l’université. Dont 89% issu de l’effet de ségrégation des corps (surreprésentation des femmes dans les corps moins rémunérés et sous-représentation des femmes dans les corps mieux rémunérés).

Bilan 2021 - 2023


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