L’université de Poitiers, en partenariat avec le TAP, invite le danseur, chorégraphe et chercheur brésilien Volmir Cordeiro pour y créer la pièce Queimada avec les étudiants et étudiantes de l’Atelier de Recherche Chorégraphique de l’université de Poitiers.

Chorégraphe, danseur et chercheur brésilien, Volmir Cordeiro est d’abord interprète pour plusieurs chorégraphes (Xavier Le Roy, Emmanuelle Huynh, Vera Mantero, Nadia Lauro & Zenna Parkins, Lâtifa Laabissi et Rodrigo García) avant de créer, au sein de sa compagnie Donna Volcan, ses propres spectacles à partir de 2012 : le cycle de soli Ciel, Inês et Rue puis la pièce pour quatre danseurs L’Œil, la bouche et le reste ainsi qu’une exposition vidéo du même titre autour des poétiques du visage dans l’histoire de la danse, puis Trottoir en 2019 et Métropole en 2021 (créé à Points communs).

Il enseigne régulièrement dans des écoles de formation chorégraphique et signe l’ouvrage « Ex-Corpo », consacré aux figures de la marginalité en danse contemporaine et à la notion d’artiste-chercheur.

Artiste associé à la Scène Nationale de Cergy-Pontoise Points Communs, et à la Briqueterie – CDCN du Val-de-Marne à Vitry, sa compagnie Donna Volcan, soutenue par la Drac au titre de l’aide à la structuration, pense le volcanique comme le fondement de la création : la terre, le feu, l’air et la pulsion vitale.

En 2021, Volmir Cordeiro a reçu le prix SACD Jeune Talent Chorégraphie.

Queimada en brésilien veut dire brûlée, comme une main brûlée, une forêt brûlée ou une bibliothèque brûlée. On peut aussi dire d’une personne queimada qu’elle s’est fait grillée. C’est également la traduction que l’on fait du jeu sportif Balle aux prisonniers, où lorsque la personne se fait toucher par le ballon, elle se fait brûlée, éliminée, envoyée à la prison pour le jeu en France ou au ciel au Brésil.

Pour ce travail avec les étudiant.e.s, la queimada est le point de départ pour construire un terrain de jeu où d’autres relations puissent émerger. Il s’agit d’interroger et de reconsidérer les règles afin de faire apparaître des communautés possibles, provisoires et fugitives.

Dans un terrain démarqué par l’action des corps et ses gestes, il est question de traverser des disputes, des jeux, des fusions, des fêtes, des coopérations, des danses, des célébrations, des brûlures. À l’intérieur du terrain tout peut surgir à condition qu’on ne brûle personne pour qu’elle soit éliminée. Au contraire, le ballon sera la métaphore du feu et lorsqu’il touche quelqu’un, c’est le feu dans sa puissance vitale qui rencontre la personne queimada.

La pièce sera présentée le mercredi 5 avril 2023 dans le cadre du festival A Corps.


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