De septembre 2019 à mars 2020

Marie Bouts

En quelques mots, le travail de Marie Bouts, artiste plasticienne lilloise, se situe à la lisière du documentaire et de la fiction : s’aventurant de lieu en lieu sur le terrain de la rencontre, l’artiste se fait récolteuse d’histoires, dans les villages, les maisons de retraire, les foyers d’hébergement pour questionner la manière de chacun d’habiter le monde. Le recueil de ces récits lui permet de déployer son imaginaire afin de créer par-là des rapports symboliques et poétiques, sous formes diverses : livres, installations, performances, films, diaporamas, wall paintings, cartes sensibles.

Encore étudiante, elle aimait dessiner les relations entre les êtres, les choses, les forces. Face au vertige permanent suscité par sa place d’être humain dans l’univers, elle n’a de cesse de chercher à comprendre où elle se trouve : dans quel lieu, et dans quelle histoire ? Ses dessins, ses cartographies subjectives et ses performances s’enracinent dans une observation rigoureuse du réel à laquelle s’ajoute une dose d’imaginaire et de mythologie personnelle.

 

Marie Bouts - Cartographie sensible

La résidence - Sur la flèche du temps

Paroles entendues, paroles inventées, dessins

À l’université de Poitiers, Marie Bouts a imaginé une restitution, par le biais de la cartographie sensible, des résultats de l’enquête menée par le Bureau des Temps en 2018-2019 sur le temps étudiant et les conditions de vie étudiante. Nourrie par des rencontres avec étudiant.e.s et personnels de l’université, son travail a permi d’ajouter aux données statistiques des perceptions et les rêves de chacun·e sur le campus et la vie étudiante.

Plus d’info : action.culturelle@univ-poitiers.fr

Les rendez-vous de la résidence

En parallèle de son projet de création, Marie Bouts a assuré plusieurs actions de médiation, auprès de divers publics :

Les ateliers

« Voyager ici » : Atelier de psychogéographie

Il fait encore doux en octobre. Ce premier atelier a commencé avec une marche exploratoire (observation et écoute, munis d’un carnet de croquis) et s’est achevé par la réalisation d’une carte collective. Faut-il voyager loin pour trouver une terre inconnue ? Quels mouvements intimes (émotions, sentiments, comportements, pensées) projetons-nous sur les espaces que nous traversons ? Les participant.e.s se sont intéressé.e.s aux parcours minuscules, aux trajets quotidiens, pour affûter leurs sens et se faire les cartographes du monde (réel et imaginaire) qui nous entoure.

« Courir après le temps ? (Vanités) »

Les 19, 20 et 21 novembre

« Je cours après le temps » : une phrase qu’on entend souvent, dans tous les milieux professionnels – comme si nous en avions de moins en moins, du temps. Et vous, quelle est votre sensation ? Est-ce que vos agendas sont de plus en plus remplis, votre temps est de plus en plus morcelé ? Prenez-vous le temps de ne rien faire, de flâner, d’être improductif ? Quel est votre rapport au temps qui passe, à son écoulement ? Pour cette seconde session, les participant.e.s ont réalisé de petites histoires dessinées qui racontent leur rapport au temps. De l’image seule à la planche BD, en passant par les strips de trois cases, il s’agissait de donner de l’impact à ces récits en travaillant le dessin et l’écriture.

 « Save our ship » (SOS sauvez notre navire) : cartographie collective grand format

Les 3, 4  et 5 décembre

Êtes-vous engagés ? Dans quel collectif, auprès de quelle association, pour quelles causes ? Seul.e ou en groupe ? Ponctuellement ou régulièrement ? Avec acharnement ou avec un sentiment d’impuissance ? Les participant.e.s, engagé.e.s dans un paysage de causes variées, au sein d’associations ou non, ont tenté dans un premier temps de décrire et partager leurs engagements sous la forme de cartes mentales. Ils et elles ont ensuite tissé ensemble ce réseau de sens et de formes pour réaliser la carte grand format d’urgences collectives, sur le sol de la Maison des Étudiant.e.s.


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