Le jardin minéral et végétal réalisé fin des années 90, par Erik Samakh, situé à la Maison des Sciences de l’Homme et de la Société, Bat A5, sur le campus Est de Poitiers, est constitué de deux œuvres paysages résultant d’un dialogue étroit entre l’artiste et les architectes Odile Bermond et Jean Paul Porchon.

Zone de silence

Zone de silence œuvre végétale réalisée en 1997, constituée d’un bac, accueillant de nombreuses plantations de bambous, est située dans une cour intérieure de la MSHS encadrée par la bibliothèque. Cette dénomination zone de silence provient de la gestion des forêts et désigne une zone isolée interdite au public. L’artiste a choisi des bambous phyllostachys aurea, connus pour leur résistance aux climats tempérés et atteignant des hauteurs impressionnantes. Le son s’intègre délicatement dans l’œuvre de Samakh qui considère le bambou comme un végétal sonore, s’agitant au gré du vent et produisant des bruits blancs.

Zone de silence

Pierre qui tourne

Pierre qui tourne œuvre minérale réalisée en 1998, située dans une autre cour du bâtiment, accueille une pierre de deux tonnes qui tourne sur elle-même, grâce à un système mécanique caché par un assemblage de planches en bois, et relié à un dispositif photovoltaïque captant l’énergie solaire sur le toit. Pour l’artiste cette œuvre relie symboliquement la pierre au soleil, telle une force solide à une force invisible. Attaché aux pierres qui n’ont pas encore été travaillées par l’homme, E. Samakh considère la pierre comme un témoin mémoriel des temps anciens et du temps présent.

Si l’entretien de la zone végétale est régulièrement effectué, la remise en l’état du mécanisme de la Pierre qui tourne est plus complexe. Sa restauration est programmée.

Pierre qui tourne

Erik Samakh (1959 -)

Erik Samakh est un artiste picto-charentais dont l’approche se situe dans le dialogue entre l’homme et la nature. Son œuvre, reconnue internationalement depuis le milieu des années 1980, mêle nouvelles technologies et éléments naturels, notamment sonores. L’espace jusqu’alors dévolu au pouvoir des images devient un lieu d’écoute. Se définissant comme « artiste chasseur-cueilleur » qui capte les sons de la flore et de la faune, Erik Samakh installe la poésie dans les sites où il place ses œuvres, sollicitant l’écoute attentive du visiteur et lui permettant de voir et d’écouter le lieu autrement.


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