ll est urgent de mettre Lorand Gaspar à la place qui doit lui revenir dans le concert des poètes penseurs de la seconde moitié du XXe siècle et du début du XXIe. La singularité de sa position explique son relatif retrait : il a vécu loin des cercles littéraires parisiens, ayant exercé la médecine en Palestine puis en Tunisie ; jeune polytechnicien hongrois avant guerre, il a choisi la langue et la nationalité françaises à l’issue de cette guerre en même temps que l’exercice de la chirurgie comme moyen terme entre ses deux passions, l’art et la science. Les dix chapitres de cet essai restituent
Patrick Née (FORELLIS), Lorand Gaspard