Les doctorants ont fait leur rentrée ce vendredi 16 octobre dans le cadre d’une journée d’accueil organisée par le collège des écoles doctorales. A leurs côtés, deux personnalités ont également fait leurs premiers pas dans leurs nouvelles missions : Eric Gojosso, nouveau directeur du collège des écoles doctorales et Gilles Baube, en charge de l’accompagnement des doctorants au sein du service de la recherche et des études doctorales (SRED). L’expérience qu’ils ont tous les deux acquise lors de leurs parcours professionnels est un véritable atout au service de nos doctorants.

Professeur de droit à l’université de Poitiers, Eric Gojosso a été doyen de la faculté de Droit et sciences sociales, directeur de l’école doctorale Pierre Couvrat et directeur de l’Institut d’histoire du droit. Il est également expert pour le HCERES pour qui il évalue régulièrement des écoles doctorales en France. Un parcours riche en responsabilités qui l’a conduit à prendre la direction du collège des écoles doctorales en septembre dernier succédant ainsi à Boniface Kokoh qui a officié sur ce poste pendant 11 ans.

Quels rôles pour ce collège ?

Le collège des écoles doctorales coordonne et anime la politique doctorale sur le site de Poitiers pour l’université de Poitiers et l’Ensma, en lien avec les écoles doctorales qui sont les guichets d’entrée pour les doctorants. « Dans ce cadre, nous organisons la journée d’accueil des doctorants qui a eu lieu le 16 octobre et la traditionnelle remise des doctorats qui malheureusement dans le contexte actuel ne pourra pas avoir lieu cette année » explique Eric Gojosso. Le collège est également l’instance qui soutient la mobilité internationale des doctorants qui sont appelés de plus en plus à effectuer une partie de leurs travaux de thèse à l’étranger.

Être doctorant aujourd’hui ?

A travers son expérience, Eric Gojosso a vu la place des doctorants évoluer ces dernières années.  « Etre doctorant aujourd’hui par rapport à il y a 15 ans a fondamentalement changé » explique le professeur de droit. « Les doctorants sont maintenant considérés comme des chercheurs à part entière. Il y a eu un changement de statut maintenant bien reconnu qui a permis aux doctorants de ne plus être que des étudiants ». Une autre évolution a été la prise de conscience de l’importance du volet formation dans les études doctorales contrairement à une époque où tout ce qui ne concernait pas directement un sujet de thèse n’avait aucun intérêt. C’est ainsi que nos doctorants se voient aujourd’hui proposer des formations de spécialités ou thématiques en lien avec leurs recherches mais également des formations transversales leur permettant notamment de définir leur projet professionnel ou de se former au management ou à la création d’entreprise.

Des débouchés pas seulement dans l’enseignement et la recherche

Les formations proposées sont d’autant plus importantes que l’on constate une réorientation des carrières des doctorants vers le secteur privé. Même si le doctorat mérite encore d’être mieux valorisé dans notre pays par rapport à ce qui se fait à l’étranger, les entreprises comprennent de mieux en mieux les compétences et le potentiel des doctorants. « Clairement, les docteurs ont des qualités que n’ont pas les étudiants qui sortent des grandes écoles ou des écoles de commerce ! » précise le directeur du collège.

La rentrée des doctorants

Cette journée marque traditionnellement le début des études doctorales, le jour où les étudiants deviennent des doctorants. Cette année, elle a été réalisée en distanciel. Au programme : le catalogue des formations proposées, la présentation du service de santé universitaire, les données d’insertion des doctorants et les obligations en matière de dépôt de thèse en ligne.

Un coach pour les doctorants

Gilles Baube

C’est également au mois de septembre que Gilles Baube a pris ses nouvelles fonctions au sein du SRED (service de la recherche et des études doctorales) où il est chargé d’accompagner les doctorants. De formation juridique, il a travaillé dans le marketing et la communication avant de se tourner, à la suite d’une réflexion personnelle, vers la solidarité internationale en tant que chargé de mission expatrié. Pendant cette aventure qui a duré 12 ans, il a également donné des cours de gestion de projet à l’université de Poitiers en tant qu’intervenant extérieur. En 2015, il monte sa propre micro structure de formation, consultant et médiation sur Poitiers. Grâce à ce parcours riche, il s’est forgé une solide expérience en matière de communication interpersonnelle, de gestion relationnelle et de conflits, de management et de gestion de projets. « Curieux de nature, je me sens beaucoup d’affinité avec le monde de la recherche. Je suis particulièrement heureux de travailler avec et pour les doctorants » explique Gilles Baube. Il prend ainsi la suite de François Baty Sorel avec qui il partage les mêmes préoccupations et une même sensibilité. « François était connu et apprécié des doctorants et ce sera un challenge pour moi de le remplacer ».

Comme le ferait un coach, Gilles Baube va accompagner les doctorants notamment dans leur orientation et leur poursuite de carrière. « Je peux proposer des suivis individualisés sur des questions qui concernent leur projet professionnel, travailler sur leurs motivations, leurs compétences, leurs expériences. Je suis également là pour les aider sur des problématiques motivationnelles ou relationnelles, afin qu’ils trouvent en eux-mêmes les ressources pour agir ou sortir d’un sentiment d’isolement ».

Des formations professionnalisantes

Les doctorants peuvent bénéficier de formations notamment les formations dites transversales. Ces formations professionnalisantes ont pour vocation de les préparer au mieux dans la réalisation de leur projet professionnel et leur poursuite de carrière. On peut citer parmi ces formations : « être efficace dans un entretien de recrutement », « thèse & gestion de projet » « compétences relationnelles & comportementales », « gestion des conflits », « management » … Les formations ont lieu en petit comité (12 doctorants) sur 2 à 3 jours. Elles sont interactives et alternent apports théoriques, jeux et des mises en situation (débat, ateliers…). Gilles Baube explique : « à travers ces formations, j’aimerais également que les doctorants se rendent compte que même s’ils ne travailleront pas forcément dans le domaine très spécialisé de leur thèse, ils auront acquis beaucoup d’expérience et de compétences pendant leurs années de doctorat ».

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