Ils sont partis en mobilité

Marigel Garcia Lozano est conseillère pédagogique au sein du Pédagolab, rattachée à l’UFR Lettres et langues. Elle vient de réaliser deux mobilités internationales : à l’université de Tirana en Albanie en avril et dans trois universités Bosniaques (Zenica, Sarajevo est et Sarajevo) en mai. Elle est partie avec plusieurs collègues enseignants et administratifs de l’établissement grâce au programme Erasmus+ mobilités hors Europe / MIC.

Dans quel contexte avez-vous réalisé cette mobilité ?
Les équipes pédagogiques de la faculté ont construit des projets MIC avec ces universités d’Albanie et de Bosnie, notamment pour déployer des co diplomations ou des projets de recherche communs. Lors d’échanges précédents, ils se sont montrés particulièrement intéressés par l’accompagnement à la pédagogie réalisé à l’université de Poitiers. Etant régulièrement sollicitée pour présenter ces sujets aux délégations accueillies à la faculté, j’ai été invitée à participer à cette double mobilité, en Albanie et en Bosnie.

Quel a été votre rôle ?
En Albanie et en Bosnie, les structures équivalentes à Pédagolab restent rares et suscitent un grand intérêt. Le métier de conseiller pédagogique n’est pas aussi répandu qu’en France ou dans les pays anglo-saxons par exemple. J’étais donc chargée de présenter le dispositif d’accompagnement à l’innovation pédagogique qui a été déployé à l’université de Poitiers dans le cadre de différentes réunions. L’objectif était de montrer des exemples concrets d’accompagnements réalisés avec des enseignants.

Comment se sont passés ces échanges ?
Les collègues que j’ai rencontrés étaient très intéressés par le métier de conseiller pédagogique dans une université. Ils étaient curieux, par exemple, de savoir quel cursus en France permettait de devenir conseiller pédagogique. En Bosnie, ce sont souvent des enseignants-chercheurs en sciences de l’éducation qui prennent en charge la formation des enseignants. J’ai pu assister à des cours pour voir comment ils procédaient. Ces universités ont l’intention de développer des postes de conseillers pédagogiques similaires aux nôtres qui pourraient intervenir dans plusieurs composantes. Ces mobilités sont véritablement un moment de partage. J’ai pu proposer un éclairage sur notre expérience à l’université de Poitiers mais également découvrir d’autres fonctionnements très intéressants.

Justement, qu’est-ce que vous retenez particulièrement de cette expérience ?
Tout d’abord, d’avoir découvert des organisations ou des dispositifs différents de ce que l’on peut faire en France. Par exemple, à Sarajevo, les enseignants ont la possibilité de suivre une formation sur la pédagogie mais qui s’accompagne également de modules de formation à la recherche, à l’élaboration de coopérations internationales ou à l’enseignement vers les adultes. En Bosnie toujours, j’ai découvert un groupe de travail sur la « pédagogie de la paix » chargé d’élaborer un référentiel des compétences dédié à la promotion de la paix.

Ensuite, que nous sommes animés par les mêmes objectifs et confrontés aux mêmes attentes des étudiants pour une pédagogie innovante. Nous partageons le fait de ces réflexions, ces transformations font partie du métier d’enseignant pour favoriser la réussite étudiante.

Enfin d’un point de vue personnel, je retiens la gentillesse des collègues qui nous ont accueilli, leur intérêt sincère pour ce que nous réalisons à Poitiers et leur enthousiasme à partager des expériences et compétences. J’attache beaucoup d’importance aux compétences interculturelles, et ces mobilités m’ont beaucoup apporté. Je n’avais pas imaginé que j’irai un jour dans des pays des Balkans et je suis ravie d’avoir eu cette opportunité.

 

→ Poursuivez la lecture avec l’article « Mobilité internationale des personnels, pourquoi pas vous ? » dans le magazine Osmose de l’université de Poitiers.

Paul Soulard, adjoint au responsable du service intérieur des facultés de Droit et sciences sociales, de Sciences économiques et de l’IPAG a réalisé une mobilité en Espagne au mois d’avril dernier. Il nous raconte son expérience d’une semaine à l’université Polytechnique de Valencia.

Quel a été le déclic pour se lancer dans cette mobilité ?
Cela faisait très longtemps de je souhaitais partir en mobilité mais sans en avoir l’opportunité. Aussi, lorsque j’ai eu connaissance de l’organisation d’une Staff training week Erasmus + spécifique aux métiers liés aux services techniques, j’ai sauté sur l’occasion.

Quel est votre niveau de langue ?
Disons que je me débrouille plutôt bien en espagnol. J’avais fait une mobilité dans une entreprise espagnole, en tant qu’apprenti, il y a une vingtaine d’années. Mais je pense qu’un niveau basique peut être suffisant. D’ailleurs, nous avons parlé autant en espagnol qu’en anglais, on arrive toujours à se comprendre.

Quel était le programme type d’une journée ?
Le matin, nous commencions par une table ronde plénière qui réunissait les 70 participants. Nous discutions autour d’un sujet en particulier et nous échangions sur nos pratiques. La variété des thèmes abordés et des métiers représentés par les collègues rendait ces séances très intéressantes.

Ensuite, par groupes, nous visitions une composante ou un service de l’université. J’ai beaucoup aimé l’École d’architecture ou bien encore les salles de TD très particulières dédiées aux cursus en œnologie (voir les photos en fin d’article). Nous nous sommes également rendu compte que nous étions très proches sur de nombreux fonctionnements, notamment l’organisation du courrier interne.

Moment très important là-bas : l’esmorzaret, le petit déjeuner du milieu de matinée. Tout le monde s’arrête et va profiter d’une des nombreuses cafétérias sur le campus. Cela permettait de faire connaissance avec les membres de son groupe.

Puis visite d’un quartier ou d’un lieu touristique de la ville. Après 14h30, nous avions quartier libre, ce qui m’a permis de profiter de Valence (plus de 10 000 pas par jours !).

Quels souvenirs gardez-vous de cette mobilité ?
D’un point de vue professionnel, c’est vraiment intéressant d’échanger sur ses pratiques, de voir les similitudes mais aussi les différences. Le campus, par exemple, est très différent : c’est une petite ville avec une pharmacie, une librairie, une banque, des restaurants et la reprographie est assurée par un prestataire privé en plein milieu du campus. Plus personnellement, j’ai apprécié cette ouverture sur l’Europe et les rencontres que j’ai faites. Cela fait se sentir européen ! C’est donc une belle opportunité. Il faut aussi dire que le montage du dossier de mobilité est une étape assez longue à réaliser mais j’ai pu bénéficier de l’accompagnement du Suriee et des collègues correspondant.es RI dans ma composante.

 

→ Poursuivez la lecture avec l’article « Mobilité internationale des personnels, pourquoi pas vous ? » dans le magazine Osmose de l’université de Poitiers.

Ils sont venus en mobilité à Poitiers

À venir prochainement…

Les Staff Training Weeks