Le retour de la guerre sur le sol européen souligne - une fois encore - l'urgence de penser l'accueil des migrants, en termes de formation, dans un contexte de dématérialisation de tous les services.

Le projet ENUM (Éducation, Numérique et Migrations) conduit par l’unité de recherche Techné avec les unités de recherche FoReLLIS et Migrinter, a vu le jour à la suite du retour de la guerre sur le territoire européen. En 2022, au moment où ces équipes entament leurs premières discussions, les déplacements de réfugiés ukrainiens se comptent par millions. Si cette situation dramatique a entrainé une vague de soutien sans précédent dans l’opinion publique, elle n’est pas sans interroger les dispositifs d’accueil, dans un contexte plus général de radicalisation politique et de crises migratoires successives.

Les frontières ne définissent pas seulement les pays, mais aussi les obstacles auxquels sont confrontés les réfugiés lorsqu’ils cherchent à reconstruire leur vie. À l’heure d’une numérisation croissante de la société et de la digitalisation des administrations, l’inclusion numérique apparait comme essentielle à l’accès à l’éducation, à l’emploi, à la santé et à la communication, contribuant ainsi à restaurer la dignité et l’autonomie des personnes touchées.

L’ équipe ENUM s’est bâtie sur l’idée que la thématique de l’inclusion numérique dans le cadre des migrations doit être explorée selon diverses perspectives et bénéficier d’une approche scientifique provenant de différentes disciplines des sciences humaines et sociales, telles que les sciences de l’information et de la communication, les sciences du langage ou encore la linguistique, la didactique et le droit.

 

C’est dans ce cadre que les trois laboratoires organisent à la MSHS (Maison des sciences de l’homme et de la société) de l’université de Poitiers le 1er février 2024 une journée d’études sur le thème « Des enjeux pédagogiques à l’inclusion de populations migrantes : le numérique en questions ».

La journée commencera par une conférence de la Professeure Marjut Johansson, directrice de l’Institut des sciences du langage et de la traductologie de l’Université de Turku (Finlande), université membre du réseau EC2U. Elle s’achèvera par une table ronde permettant à différents acteurs (associations, institutions, scientifiques) d’échanger leurs points de vue.

 

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