À l’aube du XXIe siècle, l’opportunité de la solution fédérale semble faire débat. Les revendications séparatistes, hier cantonnées aux États africains et asiatiques, et qui avaient déjà conduit bon nombre de fédérations à disparaître dans les années 1960, font un retour en force sur la scène politique. Aucun continent n’est épargné. L’idéal de l’État-nation demeure, et bien des peuples minoritaires ne semblent plus trouver leur compte au sein des unions fédérales existantes. Mais l’irrédentisme révèle aussi le volet politique d’une crise plus profonde du fédéralisme. Oubliant leurs promesses originelles, les États fédéraux se sont progressivement « unitarisés ». Au point qu’il est permis de se demander s’il existe une loi de centralisation du fédéralisme. Quoi qu’il en soit, bon nombre d’entre eux ont échoué à offrir à leurs minorités nationales une garantie efficace contre l’assimilation qui les menace.

Christophe Parent

L' état des fédérations

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