Une sélection de 12 livres est ainsi proposée à l’adoption auprès de mécènes qui en devenant parrains et marraines des ouvrages, financent leur restauration. Caroline Picard, chargée de mission à la Fondation explique : « nous espérons mobiliser des mécènes qui seront peut-être des passionnés d’histoire et de patrimoine, des amoureux des livres et qui seront intéressés par le fait de sauver un ouvrage en péril ».

C’est Anne-Sophie Traineau-Durozoy, responsable du Fonds ancien qui a défini la liste des ouvrages proposés. « Il s’agit des ouvrages les plus endommagés, dont l’état de conservation les rendait impossible à manipuler. Les œuvres choisies sont également relativement rares et il n’en existe qu’un seul exemplaire conservé dans notre Fonds ancien ».

Xavier de Boysson, membre du Conseil de gestion de la Fondation, est le premier mécène à avoir adopté un livre. « Je me suis intéressé à cette opération parce que je pense qu’une des manières d’attirer les talents à l’université de Poitiers est de montrer l’importance de son histoire et de valoriser son patrimoine. J’ai choisi Summa theologica / Thomas d’Aquin parce que la présence de cet ouvrage dans une collection universitaire m’a paru originale. Par ailleurs, le fait de pouvoir choisir l’ouvrage nous permet d’avoir un lien presque affectif avec lui et pour ma part, mon affection s’est portée sur ce livre chrétien XVIIe siècle ».

La restauration de cet ouvrage a nécessité 50 heures de travail. Annie Roy, chef d’atelier de l’Atelier Benoist, l’entreprise qui a réalisé cette opération, précise : « Une première restauration avait déjà été réalisée sur cet ouvrage. Mais fait assez rare, les différents éléments avaient été cousus et non collés. Jennifer Méhée, notre restauratrice a dû démonter cet ouvrage morceau par morceau pour ensuite le réassembler en conservant les techniques de la première intervention ».

Quelques photos du processus de restauration…