L’EUR INTREE de l’université de Poitiers a accueilli cette année sa première promotion. Lauréate du Programme d’investissements d’avenir (PIA3), cette école vise à former, par la recherche, des étudiants spécialisés dans l’étude, la mesure et la modélisation des problèmes d’interfaces*.

L’EUR propose des formations de haut niveau adossées à 6 masters en sciences (aéronautique et espace, chimie, sciences de la terre, énergie, Ingénierie de conception, sciences des matériaux) en privilégiant l’apprentissage par la recherche au sein des deux laboratoires associés : l’Institut P’et l’Institut de chimie des milieux et des matériaux de Poitiers (IC2MP).

Interdisciplinarité, immersion et expérimentations de pointe

« Nous avons construit un cursus basé sur des enseignements fondamentaux dans les masters, des enseignements transversaux spécifiques EUR et une forte immersion dans les laboratoires avec, dès le 1er semestre, la réalisation d’un projet de recherche 2 jours par semaine et un stage en laboratoire de 4 mois au second semestre » explique Jean-François Barbot, responsable de l’EUR.

Cette année de mise en route dans le contexte sanitaire a été particulière. « Nous avons eu 68 candidatures dont 70 % d’étudiants internationaux. Nous en avions sélectionné 25 et notamment pour des problématiques de Visa, seulement 14 ont pu venir à Poitiers » regrette Jean-François Barbot. Malgré cela, cette première année a été une réussite et les étudiants sont globalement satisfaits de leur formation.

INTREE, retour sur la première année de l’École Universitaire de Recherche

Lorenzo Chapel et Madi Kheirolahi étudiants de l’EUR

« J’ai fortement apprécié l’interdisciplinarité des cours dispensés et la possibilité de faire de nombreuses activités pratiques dans le cadre des stages en laboratoire » témoigne Lorenzo Chapel étudiant en master énergie. « Au 1er semestre, je me suis initié à la recherche, j’ai appris à faire des expérimentations et à communiquer sur les résultats. Ensuite j’ai travaillé sur la structure de matériaux et sur la manière d’en modifier certaines propriétés que j’ai étudiées par rayons x, durant mon stage de 4 mois au sein du laboratoire P’. J’ai beaucoup apprécié de travailler sur des équipements de pointe et le contact avec les chercheurs ».

Pour Madi Kheirolahi étudiant en master mécanique, « le rythme des cours a été très intensif, peut-être un peu trop et assez fatiguant parce que nous les avons suivis en visio. Heureusement, nous avons pu réaliser nos stages en présentiel dans les laboratoires et c’était vraiment intéressant. Mon sujet de recherche à la fois rattaché à P’ et à l’IC2MP m’a permis d’étudier au microscope électronique, les réactions chimiques dans des cellules ».

Vers une montée en puissance

Pour Jean-François Barbot, « cette première année, où tout était à construire, est un bon point de départ. L’intégration dans les laboratoires et la pluridisciplinarité, notamment en demandant aux étudiants de faire un stage dans une autre spécialité que la leur, ont bien fonctionnées. Malheureusement, nous avons dû annuler les temps d’intégration qui auraient permis aux étudiants de mieux se connaître et d’échanger. Autres éléments de bilan, nous avons porté 5 mobilités internationales et nous avons commencé à financer des études de thèse : 3 cofinancées par un industriel (CNES, Safran industrie et ORANO ainsi qu’une thèse sur des recherches innovantes en matière de dépollution de l’eau grâce à des techniques physiques de plasma, un sujet transversal P’ et IC2MP ».

L’EUR va monter en puissance. Elle a reçu 200 candidatures pour la rentrée prochaine. Parmi les projets de l’EUR, Jean-François Barbot espère organiser un « kick off meeting » (qui n’a pas pu se tenir cette année) afin que les chercheurs des 2 laboratoires se rencontrent, développent des sujets communs et accueillent les étudiants de master. « Nous souhaitons également proposer des workshops, faire venir des chercheurs renommés dans ces domaines pour donner des conférences et échanger avec les étudiants. Côté étudiants en 2e année, ils devront réaliser un stage de 6 mois en laboratoire ou dans une entreprise. Ils devront également réaliser un MOOC par groupe transdisciplinaire de 3. Et bien sûr, nous espérons que la situation sanitaire leur permettra de profiter d’une véritable vie étudiante ».

Site web de l’EUR INTREE

 

*Étude des phénomènes physiques et chimiques qui se produisent à la surface de contact entre deux phases différentes

  • La vie étudiante continue sur les réseaux sociaux !