Un patrimoine scientifique lié à la recherche en médiévistique.

La photothèque est intrinsèquement liée au Centre d’études supérieures de civilisation médiévale (CESCM) et à son Pôle documentaire[1]. Son but est de favoriser les études en médiévistique en proposant un fonds iconographique, créé dans les années 1950 et riche aujourd’hui de plus de 247 000 documents (négatifs, positifs et numériques, cartes postales, plaques de verre, plans), relatifs à l’architecture et aux arts visuels (peinture murale, sculpture, manuscrits, orfèvrerie, vitrail), couvrant tout particulièrement l’Europe occidentale et une ère chronologique allant du VIIIe au XIIIe siècle. Elle s’enrichit régulièrement de nouveaux documents exportés dans une base de données accessible gratuitement en ligne, à destination de toute personne intéressée par l’art et l’architecture de la période romane.

Un fonds unique

La mise à disposition des données et l’accroissement régulier font de la Photothèque un patrimoine scientifique d’exception. Elle constitue, avec l’Index of Christian Art de Princeton[2], un des fonds les plus richement dotés à l’international et le premier consacré au monument d’époque romane.

Compactus, classeurs des tirages papier. © CESCM – Brouard.

Une politique numérique renouvelée

Créée en 1997, la base de données et son thesaurus[1] étaient alors un outil innovant. Aujourd’hui, dans un monde confronté aux mutations numériques et face au Big Data, l’équipe de la Photothèque initie une nouvelle stratégie de valorisation de son fonds documentaire en synergie avec la TGIR Huma-Num. Une version numérique neuve du patrimoine scientifique sera ainsi proposée dans quelques mois, avec la mise en ligne d’une base de connaissances à haute valeur photographique et interopérable avec les autres bases du CESCM[4]. Le système structuré facilitera l’accès et l’exploitation de données précises et exhaustives sur un monument ou un ensemble iconographique, mais aussi sur des thèmes, sujets et personnages. Par l’expertise proposée, c’est une meilleure compréhension du monument et de l’iconographie médiévale qui est visée. En attendant cette nouvelle version, la base de données Romane reste accessible.

Une valorisation auprès du grand public

La richesse de ce patrimoine scientifique est partagée au travers d’événements[5], d’expositions et de formation de terrain en archéographie[6]. Un compte Twitter (@polephototheque) permet de suivre l’actualité de ce cœur battant du laboratoire.

 

Chrystel Lupant
Photothèque
Université de Poitiers CESCM – UMR 7302
Bât. E13 – 24, rue de la chaîne TSA 81118
86073 Poitiers cedex 9
phototheque.cescm@univ-poitiers.fr

[1] Le Pôle documentaire du CESCM regroupe le laboratoire photographique, la bibliothèque, l’inscripthèque et la photothèque.

[2] La Photothèque du CESCM a récemment fait l’acquisition de droits d’accès à l’IMA de Princeton. Pour de plus amples informations : phototheque.cescm@univ-poitiers.fr

[3] TIMEL – Thésaurus des Images Mediévales en Ligne, fruit d’une collaboration entre le CESCM, le Gahom, l’IRHT, le programme Préalp, l’université de Strasbourg et de Barcelone.

[4] Pour plus d’information, http://cescm.labo.univ-poitiers.fr/

[5]  Informations sur http://cescm.hypotheses.org/6215

[6] https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00912630

 

(2) Numérisation des documents grands formats, diapositives et plaques de verre en collaboration avec la plateforme de numérisation de la MSHS. © CNRS – Almécija.

(3) Présentation du fonds patrimonial, Semaines d’études médiévales 2016. © CESCM- Brouard.