Je mène des recherches sur les matériaux du futur au sein d’une équipe de l’Institut P’ qui est constituée de chercheurs, enseignants-chercheurs, personnels techniques, doctorant et étudiants de master. Mes travaux sont développés via des programmes nationaux ou internationaux faisant intervenir de nombreuses collaborations scientifiques avec des centres de recherche à l’étranger (Brésil et Royaume Uni). Les résultats des travaux sont régulièrement présentés dans des revues scientifiques internationales et dans des conférences dédiées. Par ailleurs, je suis fortement impliquée dans la formation par la recherche ainsi que dans diverses instances de prospectives et d’évaluation scientifiques (Comité National du CNRS, Jury de thèse, etc.).

Plus spécifiquement, mes travaux de recherche sont consacrés aux matériaux cristallins. Une des voies pour générer de nouvelles propriétés physiques aux matériaux consiste à insérer de manière contrôlée des imperfections dans l’organisation des cristaux à l’échelle nanométrique (que nous appelons défauts en physique du solide). C’est dans ce domaine que travaille notre équipe de recherche et nos études portent sur les matériaux semi-conducteurs, en particulier le silicium qui est la base de toute l’industrie électronique (portable, ordinateur) et photovoltaïque (énergie solaire). Ma spécificité est de caractériser les défauts à l’échelle du nanomètre en utilisant un Microscope Electronique à Transmission afin de fournir de nouvelles contraintes pour les simulations numériques.

Mon cursus universitaire a débuté par l’obtention d’un bac scientifique. Par la suite,  j’ai poursuivi mes études à l’Université de Poitiers ou j’ai choisi de m’orienter vers une maîtrise de Physique. A cette époque les métiers de la physique n’étaient pas très attractifs pour les femmes (j’étais la seule fille de ma promotion). J’ai eu des professeurs passionnants qui ont su me faire découvrir la physique du solide et qui ont fortement influencé la suite de mon parcours vers la recherche. Après une thèse de 3ème cycle, j’ai eu la chance d’être recrutée comme chercheur au CNRS et d’être affectée au laboratoire de Métallurgie physique de l’Université de Poitiers qui est devenu un département de l’Institut PPRIME.

Marie-France BEAUFORT
Directeur de recherche CNRS
Institut PPRIME recherche et ingénierie en matériaux, mécanique et énergétique –  UPR CNRS