La physique des hautes pressions est une science de l’exploration et les propriétés de la matière sous très forte densité qui continue d’être surprenante. La matière peut être comprimée de manière statique dans des presses ou de manière dynamique à l’aide de chocs. En statique, la cellule à enclumes de diamant (CED) a permis de rendre les mesures sous très hautes pressions quasi-routinières. De nombreuses méthodes de mesure, de laboratoire ou utilisant le rayonnement synchrotron, permettent maintenant de caractériser un échantillon sous une pression du million de bars (100 GPa) presque de manière aussi détaillée qu’à pression ambiante.
Récemment, une optimisation de la forme des enclumes grâce à un usinage par faisceaux d’ions a permis de repousser la frontière des ultra-hautes pressions jusque vers le TPa ( 10 millions d’atmosphères) tout en gardant la qualité des échantillons des pressions inférieures. En dynamique, des progrès spectaculaires ont été récemment obtenus grâce à l’utilisation des lasers de puissance.
Nous illustrerons cette possibilité de mesures détaillées sous des pressions extrêmes en nous focalisant sur trois résultats autour de l’hydrogène dense qui illustrent les retombées en physique fondamentale, en science des matériaux et en astrophysique : Observation de l’hydrogène métallique ; Les super-hydrures, une nouvelle classe de supraconducteurs à haute température critique ; Observation de la démixtion des mélanges H/He dans les conditions des intérieurs planétaires.
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Dans le cadre des Amphis du savoir organisés par la faculté de Sciences fondamentales et appliquées.