La peine de mort est souvent associée au Moyen Âge, pour illustrer ce temps considéré comme barbare. Certes, elle fait partie des sanctions qu’utilise la justice, parfois après torture. Mais les archives judiciaires, nombreuses à partir du XIIIe siècle, montrent que les juges requièrent plutôt des amendes et favorisent les compositions. Le roi gracie facilement les coupables, car il fonde son pouvoir justicier autant sur la miséricorde que sur la coercition. Dans une civilisation où l’honneur reste fort et la vengeance omniprésente, sont exécutés ceux qui, en marge de la société, sont jugés de mauvaise renommée et ne peuvent être vengés. L’exécution est publique et suit un rituel auquel participe le peuple. La peine de mort ne terrorise donc pas et elle est plus rare qu’on ne l’imagine.
Informations complémentaires
Médiathèque François-Mitterrand, salle Jean-Richard-Bloch, à 18h30. Entrée libre, dans la limite des places disponibles.