Grâce à une bourse EC2U, Angélique Perrillat-Mercerot, en thèse depuis 2016 au Laboratoire de Mathématiques et Applications (LMA- UMR 7348) de l’Université de Poitiers, est partie en mission à l’Université de Pavie afin de consolider des alliances existantes entre les deux institutions mais également dans le but d’entrevoir de nouvelles opportunités de collaboration.

Pouvez-vous nous rappeler le contexte dans lequel a eu lieu votre mission ?

Depuis 2015, le LMA et le Centre Hospitalier Universitaire de Poitiers travaillent ensemble au traitement des données issues de l’imagerie médicale au sein de l’équipe DACTIM-MIS (Data Analysis and Computations Through Imaging Modeling-Mathématiques, Imagerie, Santé). En thèse depuis 2016 dans cette équipe, mes travaux portent en particulier sur la dynamique des substrats énergétiques et la croissance tumorale.
De leur côté et depuis 2015 également, des équipes de l’Université de Pavie étudie la croissance tumorale. Ils privilégient une approche mécanique du problème.

Forts de collaborations passées et présentes, l’union de ces deux équipes de recherche a déjà pu faire ses preuves. Dans ce cas présent les deux visions de la dynamique tumorale (mécanique pour l’équipe italienne, énergétique pour la nôtre) pourraient amener à l’élaboration et l’étude d’un modèle novateur, pertinent et porteur pour l’étude des croissances tumorales.

Comment s’est déroulée votre mission?

Dans un premier temps, j’ai donné une présentation au Département d’architecture et d’ingénierie civile de l’Université de Pavie. Cela m’a permis de rencontrer des chercheurs qui pourraient être intéressés pour une collaboration future sur la modélisation de structures anatomiques.

J’ai ensuite assisté pendant 2 jours au Workshop « Recent advances in Phase-Field modeling: from Engineering to Biology » où j’ai pu échanger avec les équipes de l’Université de Pavie mais aussi d’autres pays. J’ai ainsi mieux compris les possibilités découlant de leurs approches basées sur la séparation de phase.

Des poursuites de collaboration ont-elles été envisagées ? si oui lesquelles ?

 Avec le Département de mathématiques de Pavie, bien-sûr! Nous avons établi des modèles biomathématiques incluant nos deux visions de l’évolution tumorale. Maintenant il faut les étudier et les comparer à des données réelles. Bientôt nous aurons une IRM 7 Tesla à Poitiers qui nous permettra d’obtenir des données plus précises sur les métabolites étudiés et donc faire avancer nos recherches communes. Aucune raison d’arrêter en si bon chemin !

Avec le Département d’ingénierie civile et d’architecture de Pavie les deux équipes semblent motivées alors toutes les portes sont ouvertes.

Une anecdote à raconter ?

Pour aller à Pavie en train j’ai eu une correspondance à Zurich et il s’avère que parler français, italien et anglais (c’est-à-dire deux des trois langues nationales suisses et la langue internationale par excellence) n’est pas suffisant pour être aiguillée. Tout le monde me répondait en allemand en assumant que je devais faire un effort. Merci… Bon j’ai tout de même réussi à trouver mon train.

Sinon on parle des pizzas ? Parce que, par exemple, la sauce tomate n’est pas du tout une base de la recette, elle est facilement remplacée par des tomates fraiches.

 Quels peuvent être selon vous les bénéfices du projet EC2U ?

Beaucoup de personnes peuvent penser l’Europe comme une notion lointaine et qui ne leur apporte aucun bénéfice. Le projet EC2U met l’Europe à portée de main dans des villes « secondaires ». Pour la Recherche, il permet également de renforcer des liens déjà présents entre des universités de l’alliance. L’apport culturel pour tous les intervenants est, de plus, loin d’être négligeable.

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