Engagée pour la défense d’une université publique au service de sa jeunesse et de la société, Virginie Laval, présidente de l’université de Poitiers, s’inscrit pleinement dans l’action inédite « Universités en danger » engagée par France Universités.

Les présidentes et présidents des universités françaises alertent le Ministre sur la situation financière intenable des universités, conséquence des mesures nationales prises par l’État sans qu’elles ne soient compensées. Ils lui ont exprimé leurs craintes sur la situation budgétaire actuelle.

Le projet de loi de finances (PLF) pour 2025, proposé par le Gouvernement et actuellement débattu au Parlement, prévoit en effet pour les universités une non-compensation financière de nombreuses mesures (notamment hausse des cotisations retraites) imposées par l’État et qui devraient logiquement être prises en charge par l’État.

Pour l’université de Poitiers, l’impact du PLF 2025 représente un déficit de financement de plus de 6 millions d’euros, tous les ans à partir de 2025. L’impact est d’autant plus brutal qu’il est durable. Le déficit ainsi généré par l’État, essentiellement ciblé sur la masse salariale, représente l’équivalent de plusieurs dizaines de postes. Pour absorber ce choc, l’université de Poitiers sera contrainte de réduire significativement ses recrutements et ses investissements. Elle devra également diminuer ou ralentir certaines de ses activités (formations, activités de recherche, etc.).

Les présidentes et présidents d’université ont alerté le Ministre : le Gouvernement doit assumer les décisions qu’il prend. Bien que les universités aient déjà contribué aux efforts requis par la situation économique du pays en encaissant des surcoûts massifs liés à des mesures salariales et aux hausses des prix de l’énergie, le Gouvernement persiste à leur imposer, sans financement, une augmentation des dépenses salariales.

Si l’État maintient son choix de ponctionner financièrement les universités, il devra prendre la responsabilité d’une dégradation inédite de la capacité des universités à assurer leurs missions de formation et de recherche, ainsi que les investissements nécessaires à ces activités et à l’avenir du pays et de sa jeunesse.

Face à cette situation alarmante, qui interpelle sur les choix politiques pour l’avenir de notre pays, de sa jeunesse et de sa recherche, et à quelques jours de l’adoption du budget de la Nation, France Universités a décidé d’organiser une journée d’action ce mardi 3 décembre 2024. À cette occasion, l’université de Poitiers affiche son soutien à cette initiative collective.

 

Virginie Laval
Présidente de l’université de Poitiers

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