Née en 1993 dans les Yvelines, Adèle Mesones grandit près de Toulouse puis démarre des études d’illustration et de bande dessinée au Lycée Auguste Renoir à Paris. Elle poursuit son cursus à l’Ecole Européenne Supérieure de l’Image d’Angoulême dont elle sort diplômée en 2019.
Pendant ses études, elle prend part à l’organisation (concerts, stands de micro-édition) du Spin Off du Festival International de la Bande Dessinée (FIBD).
En 2020, elle co-édite avec Ariane Hugues le fanzine Sprinkle, qui invite une trentaine d’illustratrices à érotiser les corps masculins. Ce travail fait l’objet d’une étude sociologique, menée par une doctorante de l’EHESS, s’intéressant aux images d’hommes produites par des femmes, sur la manière dont les artistes femmes expriment leur regard sur les corps masculins.
Suite à ce projet, elle rejoint le collectif d’autrices l’Amour éditions.
En 2022, elle lance le projet Expériences Militantes, série de mini bandes dessinées, publiées sur Instagram et sous forme de fanzines, qui ont pour objet des témoignages autour d’expériences de bénévolat et de militantisme.
En dehors des circuits de la micro-édition et du fanzinat, elle travaille régulièrement pour le journal de bande dessinée pour enfants Biscoto.
Son travail est influencé par ses préoccupations politiques, notamment féministes. L’intime, les relations interpersonnelles et la tendresse sont des thématiques récurrentes de ses images et de ses récits. Ses œuvres prennent souvent appui sur le réel, qu’il soit autobiographique ou documentaire.
Elle se nourrit énormément de ressources pédagogiques et de vulgarisation sur les thématiques sociologiques, psychologiques, et politiques. Les réflexions qui orientent son travail de dessinatrice et d’éditrice sont fortement influencées par son intérêt pour ces sujets.
Adèle Mesones aime l’idée de produire des œuvres qui puissent constituer le témoignage d’un point de vue et d’une époque. Aussi, lorsqu’elle a postulé pour la résidence à l’Université de Poitiers, sur la thématique de l’expérience étudiante, elle a tout de suite vu l’opportunité de lier des récits de vie personnels et intimes à des questions plus collectives et sociétales.
Attirée par les récits choraux, il lui plairait de construire un tableau mêlant les voix de plusieurs étudiant·es. De recueillir leurs histoires personnelles, leurs parcours multiples, leurs expériences sensibles variées, dont les récurrences ou les différences sont souvent révélatrices d’enjeux sociaux et sociétaux. Et d’en rendre compte !
Tout au long de sa résidence, Adèle Mesones participera à de nombreuses actions de médiation comme mener un atelier de création de bande dessinée, réaliser des traces graphiques et sensibles des Journées Art et Transmission, participer à un cours du master Livre et médiations… avant de présenter le résultat de son travail de résidence en avril 2024.
